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Bataille de Tcherkassy

 

Des Tigre I de l’IIIe Panzerkorps, Février 1944

 

Date Du 24 janvier au 16 février 1944

Lieu Région de Tcherkassy, 159 km au Sud-Est de Kiev, en Ukraine (URSS)

Issue Rupture de l’encerclement des troupes allemandes par les forces

         Russes au prix de très lourdes pertes qui mettent temporairement six divisions

         Allemandes hors d’état de combattre

                                     Belligérants

Troisième Reich                                   URSS

 

                                 Forces en présence

 

56 000 hommes                                 200 000 hommes
70 chars et canons d’assaut             500 chars

 

                                                Pertes

55 000 tués et 18 000 prisonniers                24 286 tués et disparus

(Estimation soviétique)                                55 902 blessés et malades

26 000 morts, blessés ou prisonniers                     

(Estimation allemande)

Perte de la totalité de l’équipement

De forces allemandes

 

 

La bataille de Tcherkassy, aussi connue sous le nom de bataille de Korsun, s’est déroulée du 24 janvier 1944 au 16 février 1944. Elle a opposé sur le front de l’est le groupe d’armée sud du côté allemand aux 1e et 2e fronts ukrainiens de l’Armée rouge. Elle a fait suite à l’offensive Korsun-Shevchenkovsky, l’une des opérations menées dans le cadre de l’offensive stratégique Dniepr-Carapates (24 décembre 1943-17 avril 1944).

 

 

Flotte d’avion de transport JU-52 janvier 1944

 

 

 

Janvier 1944

En janvier 1944, le groupe d’armée sud de la Wehrmacht, sous le commandement du Fedmarschall Erich von Manstein, qui comprend notamment la 8e armée allemande dirigée par le général a fait retraite jusqu’à la ligne Panther-Wotan Line, une position défensive le long du Dniepr, en Ukraine. Deux corps d’armées, le XIe du général Wilhelm Stemmermann, et le XLIIe du lieutenant général, renforcés par le détachement B de la 8earmée occupent un saillant à l’intérieur des lignes russes : ce saillant s’étend sur 100 kilomètres, jusqu’au village de Kanev, sur le Dniepr, avec en son centre la ville de Korsun, à l’ouest de Tcherkassy. Le Maréchal de l’Union Soviétique Marshal Georgy Zhukov se rend compte de la possibilité de détruire la 8e armée de Wöhler, en prenant Stalingrad comme modèle et en utilisant les mêmes tactiques que celles qui ont permis la défaite de la 6e armée de von Paulus après son encerclement. Zhukov propose au commandement suprême de l’Armée rouge (Stavka) de déployer les 1e et 2e fronts ukrainiens afin de constituer deux lignes d’encerclement, la première étant destinée à anéantir les troupes allemandes prises au piège et la deuxième à empêcher que des renforts ne puisent rejoindre les unités encerclées.

 

Malgré les avertissements répétés de von Manstein et d’autres officiers, Adolf Hitler refuse d’autoriser les unités exposées à une offensive russe à se retirer sur des positions plus sûres.

Pour mener à bien la destruction de la 8e arme allemande, les Soviétiques déploient les forces suivantes:

1e front ukrainien

27e et 40e armées, 2e armée aérienne et 6e armée blindée

2e front ukrainien

4earmée, 5e armée blindée, 5e armée aérienne et 5e corps de cavalerie de la Garde, 52e et 53e armées. Ces forces sont rejointes par la 2e armée blindée pendant le cours de l’opération.

 

L'encerclement

 

Les percées soviétiques ont crées la poche de Korsun-Tcherkassy.

 

Le 18 janvier 1944, les craintes de von Manstein s’avèrent fondées lorsque le 1e front ukrainien du général Nikolai Vatutin et le 2e front ukrainien du général Ivan Konev attaquant les côtés du saillant et encerclent les deux corps d’armées allemands. Le 28 janvier, la jonction entre la 20e brigade blindée de la Garde et la 6e armée blindée du 1e front ukrainien, au village de Zvenigorodka boucle l’encerclement et crée la poche de Kessel, bientôt connue sous le nom de poche de Korsun-Tcherkassy. Joseph Staline attend le second Stalingrad qui lui avait été promis : Il ne faut pas s’en faire, camarade Staline. L’ennemi encerclé ne s’échappera pas.

 

60 000 hommes sont pris dans la nasse, soit six divisions comprenant environ 55% de leurs effectifs et un certain nombre d’autres unités de plus petite taille. Parmi les forces allemandes prises au piège, se trouvent la 5e Panzerdivision SS Wiking et la 28e division SS Wallonie, ainsi que cinq à six mille auxiliaires russes. Ces forces sont placées sous le commandement du général Wilhelm Stemmermann et dénommés ‘’Gruppe Stemmermann’’. La division Wiking dispose de 43 tanks Panzer III/IV et de canons d’assaut : ces éléments blindés sont complétés par 27 canons d’assaut fournis par deux bataillons de ce type d’arme.

 

La réaction allemande

 

La tentative de secours allemand commence. Des chars et des half-tracks de la 1re Division de Panzers font route vers la poche de résistance, au début du mois de février 1944.

 

Von Manstein réagit rapidement et début février, les IIIe et XLVIIe corps blindés sont rassemblés pour une opération de secours. Adolf Hitler ordonne cependant à Manstein que cette opération de secours soit transformée en un contre-encerclement des deux fronts russes.

Alors que le général Hermann Breith, commandant du IIIe Panzerkorps insiste pour que les deux corps blindés unissent leurs forces pour ouvrir un couloir vers le Gruppe Stemmermann, Manstein soutient la position d’Hitler, même si elle lui semble erronée, et l’attaque se transforme en une tentative allemande d’encercler la totalité des forces soviétiques.

 

 

L’armée allemande sur les routes embourbées de Russie

 

L’offensive menée par la 11e Panzerdivision, du XLVIIe Panzerkorps, qui ne dispose que de 27 chars et 34 canons d’assaut, est rapidement bloquée. Se rendant compte que l’encerclement des troupes soviétiques va échouer, Manstein donne l’ordre à l’IIIe Panzerkorps de tenter de rejoindre le Gruppe Stemmermann. Conduite par la 1re division SS Leibstandarte Adolf Hitler, l’attaque allemande rencontre rapidement une forte résistance face à quatre corps blindés soviétiques et s’enlise, suite au changement de météo, dans la boue épaisse de la raspoutitsa.

 

Le 11 février, le IIIe Panzerkorps, avec à sa tête la 16e division blindée renouvelle ses efforts. Après de durs combats, la division, épuisée, atteint le ruisseau de Gniloy Tikich et établit une petite tête de pont sur sa rive Est. Le, IIIe Panzerkorps ne pouvant poursuivre sa percée, c’est au Gruppe Stemmermann de se frayer un chemin pour briser l’encerclement.

 

 

 

Les artilleurs du \ 'Art. Rgt. 188, 88e Inf. Div.

 

 



17/09/2012
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