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Opération Fall Blau

Infanterie motorisée allemande sur le front russe sud en été 1942

 

Date Mai 1942 - février 1943

Lieu Front de l’est

Issue Victoire soviétique

 

              Belligérants

Union soviétique       Allemagne

                                    Roumanie

                                    Italie

                                    Hongrie

                             Pertes

Inconnue                                Inconnue

 

 

 

L’Opération Fall Blau (« code bleu »), désigne la grande campagne de l'Axe sur le Front de l'Est en mai 1942, et qui s'achève avec la bataille de Stalingrad début février 1943.

 

En mai 1942, l'opération Barbarossa, invasion de l'Union Soviétique par les forces de l'Axe, perdure depuis le 22 juin 1941. Si elle a connu des débuts heureux pour l'Allemagne nazie avec de multiples victoires et des gains territoriaux immenses (États baltes, Biélorussie et une grande partie de l'Ukraine), elle s'est progressivement ralentie et se trouve, depuis l'hiver et une vive contre-attaque de l'Armée rouge devant Moscou, bloquée. Un front de plusieurs milliers de kilomètres s'est alors stabilisé de Leningrad au nord à Rostov-sur-le-Don au sud, au bord de la mer Noire. Adolf Hitler rêvait d'une victoire rapide et disposait de l'outil militaire pour détruire son ennemi de l'Est, mais le froid, la boue, les lignes de ravitaillement étirées, l'épuisement et l'immensité du territoire soviétique ont eu raison de ses desseins, sans compter l'étonnante réaction soviétique qui a su ne pas flancher aux moments cruciaux. Moscou est sauvée, l'Armée rouge s'est ressaisie et d'innombrables usines ont pu être transférées à temps vers l'Est du pays, permettant à l'URSS de sauvegarder son potentiel industriel pour poursuivre la guerre. L'Allemagne, qui combat sur un large front, ne peut se payer le luxe du temps dans un affrontement long, elle doit donc reprendre l'initiative et frapper un grand coup.

 

 

 

La situation de l'Axe sur le front de l'Est en mai 1942

 

Le rapport de forces qui existait entre l'Allemagne et l'URSS en juin 1941 a déjà beaucoup changé presque un an plus tard. La Wehrmacht s'est beaucoup épuisée et n'est pas parvenue à mettre hors de combat une Armée rouge certes dominée, mais néanmoins combative et en pleine restructuration. Cependant, l'armée allemande demeure encore à cette date la plus puissante au monde, disposant de millions de soldats aguerris.

 

Tir d'un canon de 88 vers sont objectif

 

La situation de l'URSS

La situation militaire de l'URSS varie selon les fronts, car le rapport des forces n'est pas le même aux différents endroits du front :

 

Front Nord

L'Armée rouge a pu stopper l'avancée allemande en deux points vitaux : Léningrad et Moscou, mais Léningrad subit un siège et le front n'est qu'à 100 km de Moscou. Ce front reste donc le point fort de l'URSS puisque la majeure partie du matériel allemand est consacrée à l'offensive « Fall Blau », tout au sud. Au même moment, les Soviétiques encerclent la poche de Demiansk — que les Allemands abandonneront—, ce qui annonce les premières avancées soviétiques.

 

L'avance rapide de soldats allemands grâce au Panzer

 

Front Sud

L'avancée allemande a été plus brutale au sud, puisque toute l'Ukraine — hormis une partie de la Crimée —, et certaines villes russes (Koursk, Orel, Belgorod, etc.) sont tombées en seulement six mois. Les Allemands parviennent à conserver ici une supériorité matérielle relative par rapport au nord, et ont toujours l'avantage de l'initiative. Cependant, les renforts grandissants assurent un afflux continu en troupes fraîches pour cette région. Le seul point faible ici est la Crimée, plus précisément Sébastopol — assiégée par les forces allemandes et roumaines — et Kertch, qui peuvent ouvrir une porte vers le Caucase si elles tombent.

 

La genèse du plan

 

 

Au début de l'année 1942, la Wehrmacht a été stoppée au nord et au centre de l'URSS ; ce coup d'arrêt consacre l'échec de la Blitzkrieg. En conséquence, Hitler et l'État-major allemand prévoient une offensive d'envergure dans la région du Don et dans le Caucase. Cette attaque a pour but de couper le reste de l'URSS des champs pétrolifères situés à l'est du Caucase. La prise prévue par la suite de Stalingrad assurerait à l'armée allemande, au-delà du symbole, la prise incontestable des territoires à l'ouest de la Volga, où se trouvent des champs pétrolifères et de riches terres agricoles, et à plus long terme la chute de Moscou.

 

 

 

Ce plan a donc pour objectif initial :

 

La prise de Stalingrad et parallèlement la prise de tout le Caucase ;

 

De couper l'URSS de sa principale zone de production de pétrole ;

 

De dégager un front qui permettra d'avancer vers Moscou par la suite.

 

Depuis le 30 novembre 1941, les Allemands butent sur Sébastopol. La prise du port-forteresse de Sébastopol en Crimée est un préliminaire du plan Bleu.



16/09/2012
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