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Front de l'Est 1e partie

L'opération Barbarossa en 1941.

 

Date Du 22 juin 1941 au 8 mai 1945

Lieu Union soviétique, Europe de l'Est

Issue Capitulation allemande. Victoire soviétique

                                                   Belligérants

URSS                                                              Allemagne nazie

Armée Polonaise de l'Est                               Royaume d'Italie (jusqu'en 1943)

Royaume de Roumanie (1944-1945)             Royaume de Roumanie (jusqu'en 1944)

Royaume de Bulgarie (1944-1945)                Finlande (jusqu'en 1944)

                                                                         Slovaquie

                                                                         Royaume de Hongrie jusqu'en 1944                     

                                                                         Légion des volontaires français (jusqu'en 1944)

                                                                         État indépendant de Croatie

                                                                         Armée Vlassov (1944-1945)

                                                                         État hongrois (1944-1945)

                                                                         Royaume de Bulgarie (1944)

 

                    Commandants soviétiques

 

                     Commandants de l’axe

 

 

Le terme de Front de l’Est (aussi appelé le Front russe) désigne le théâtre d'opérations en Europe de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale. De juin 1941 à mai 1945, l'Allemagne nazie et l'Union soviétique, les deux principales nations belligérantes, se livrèrent à une guerre totale. La férocité de ce conflit provoqua d'énormes destructions et d'immenses pertes militaires et civiles en Union soviétique dans un premier temps, puis dans les pays Alliés ou occupés par les forces de l'Axe dans la deuxième partie de la guerre à l'Est.

 

 

 

Ce conflit fut déterminant dans la chute du Troisième Reich et eu comme conséquences l'accession de l'Union soviétique au rang de superpuissance et la constitution du bloc soviétique en Europe de l’Est (le rideau de fer) et la division de l'Allemagne, pendant la Guerre froide au contraire du front de l'Est durant la Première Guerre mondiale qui vit la victoire de l'Empire allemand sur la Russie fin 1917.

 

Les Soviétiques et maintenant les Russes appellent ce conflit la Grande Guerre patriotique, par allusion à la « Guerre patriotique » de 1812 contre Napoléon Ier. Les Finlandais, qui combattirent aux côtés des Allemands, nomment quant à eux la partie des combats qui se déroula sur leur territoire entre 1941 et 1944 guerres de Continuation, car elle prolongeait la guerre d'Hiver de 1939-1940.

 

 

 

Le 9 mai, jour de la reddition allemande pour le fuseau horaire de Moscou, est une fête nationale en Russie et dans certaines des anciennes républiques soviétiques (День Победы, littéralement le jour de la victoire).

 

Le Front de l'Est fit sa jonction avec le Front de l'Ouest en Allemagne et en Tchécoslovaquie, et déborda sur le Front d'Europe du Sud avec la participation soviétique au conflit yougoslave.

 

La guerre qui opposa l'Allemagne nazie à l'Union Soviétique débuta le 22 juin 1941, quand l'Allemagne viola la frontière fixée par le Pacte germano-soviétique, envahissant l’Union soviétique. La guerre s'acheva le 8 mai 1945, quand les forces armées allemandes capitulèrent, après la bataille de Berlin. L’Allemagne fit appel aux forces armées d'autres puissances de l'Axe principalement la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Croatie et l'Italie pour l'aider au front et dans les territoires occupés. La très antisoviétique Finlande, qui participa à la guerre d'Hiver, rejoignit également les rangs de l’Axe.

L’Allemagne nazie a également été assistée par des partisans anticommunistes en Ukraine de l'Ouest, Crimée et dans les États baltes. Le dictateur Francisco Franco a par ailleurs envoyé sa Division Bleue pour maintenir une relation de confiance avec les forces de l'Axe. L'Union soviétique a pu également bénéficier du soutien de partisans d'Europe de l'Est, notamment de Slovaquie, Pologne, Bulgarie et de Yougoslavie. De plus elle eut l'aide de l’armée polonaise de l'Est, plus particulièrement de la Première et de la Seconde armées polonaises, armées et entraînée par les Soviétiques, qui combattit au front aux côtés de l'Armée rouge.

 

 

Affiche de propagande soviétique.

 

Idéologies en opposition

Adolf Hitler a mentionné dans son autobiographie Mein Kampf la nécessité pour l'Allemagne d'un Lebensraum, par l'acquisition de nouveaux territoires allemands en Europe de l'Est. Il envisageait de coloniser la Russie jusqu’à l'Oural par la race de maîtres allemande, tout en déportant la majorité des Russes en Sibérie, en exploitant comme esclaves ceux qui restent. Après les grandes purges des années 1930, Adolf Hitler voyait l'Union soviétique comme militairement faible, et mûre pour l'invasion :

« Nous n'avons qu'à donner un coup de pied à la porte, et toute la structure pourrie va s'effondrer. » Adolf Hitler

Le chancelier prussien Bismarck avait déjà prôné, au XIXe siècle l'extermination (« Die Ausrottung ») des Slaves.

Après la bataille de Koursk et la situation militaire allemande qui en résulta, Adolf Hitler et la propagande nazie proclamèrent que le front de l'Est était la défense par l'Allemagne de la civilisation occidentale contre les hordes bolchéviques qui se déversent sur l'Europe.

Les ambitions de Staline incluaient également l'occupation de pays étrangers : saisissant l'occasion de la bataille de France, il annexa les États baltes en 1940, obtenant une place d'arme dans le cas d'une guerre contre Adolf Hitler. La participation active de l'Union soviétique à l'invasion de la Pologne, en violant ses frontières à l'Est en l'annexant, est aussi une action conforme à son idéologie.

Ainsi, pareillement à Adolf Hitler, Staline avait de larges plans de conquête à long terme en Europe de l'Est et en Europe de l'Ouest, la Bessarabie, la Carélie, mais aussi une partie de la Pologne, furent prises de force.

 

Conséquences du conflit

Le Front de l’Est a été de loin le plus grand théâtre d'opérations de la Seconde Guerre mondiale. Il est couramment admis que ce fut le conflit le plus sanglant de l'Histoire avec ses 30 millions de morts. Le front de l'Est fut engagé sur des territoires plus vastes que tous les autres théâtres d'opérations réunis. Les conséquences des combats du front russe furent entre autres des pertes humaines et militaires colossales et un mépris jamais vu de la vie humaine, sans doute dû à un antagonisme idéologique farouche. Les nazis avaient adopté une ligne de conduite qui se résumait à la lutte du fascisme contre le communisme, et le combat entre la race Aryenne et les races Slaves et Juives. Dès le départ, Adolf Hitler faisait mention de « guerre d'annihilation », de « guerre totale ». Même en mettant de côté le contexte idéologique, les manières de gouverner des dictateurs allemands et soviétiques, respectivement Adolf Hitler et Staline, ont largement contribué à l'escalade de la terreur et du meurtre de masse à un point jamais connu auparavant. Adolf Hitler planifiait de soumettre les peuples slaves à l'esclavage et de supprimer les nombreuses populations juives d'Europe de l'Est.

 

Adolf Hitler et Staline méprisaient la vie humaine quand il s'agissait d'atteindre leurs objectifs de victoire. Tous ces facteurs réunis ont eu pour résultat la brutalité farouche des combattants et des civils qui ne retrouvent aucune commune mesure avec le Front de l'Ouest.

Enfin géographiquement et géopolitiquement parlant, les frontières de l'Europe de l'Est ont été bouleversées avec le déplacement de la Pologne vers l’ouest, la disparition de la Prusse Orientale, la création d'une enclave russe à sa place, l'annexion de Königsberg et de ses alentours à l'Union soviétique, renommé Kaliningrad. La moitié de l'Europe plongea dans le communisme sans élections démocratiques, des États nouveaux ont été crées comme la Biélorussie et l'Ukraine.

 

Anschluss

La Wehrmacht entre en Autriche en 1938, proclamant l'Anschluss. Le premier Einsatzgruppen est créé pour "s'occuper" des réfractaires. C'est le premier pas dans les plans d'Adolf Hitler de création d'un empire germanophone qui incluait la réappropriation des territoires perdus à cause du traité de Versailles.

 

La conférence de Munich

Après l'Anschluss, les Sudètes, en forte majorité germanophones, ont été prises de force le 10 octobre 1938, quant au reste du pays il fut nommé protectorat allemand en 1939. C'est le résultat des accords de Munich signés par Adolf Hitler, Neville Chamberlain, Benito Mussolini et Édouard Daladier en Allemagne le 29 septembre 1938. L'accord fut signé au mépris des alliances militaires signées entre la Tchécoslovaquie, la France et la Grande-Bretagne.

 

Le Pacte germano-soviétique

Signé le 23 août 1939, était un pacte de non-agression entre l'Allemagne nazie et l'Union soviétique. Des protocoles secrets de ce pacte établissaient comment la Finlande, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la Roumanie devaient être partagées entre les deux puissances. L'invasion de la Pologne en septembre 1939 vit l'application du protocole, tout comme la guerre d'Hiver et les chantages diplomatiques de Staline de juin 1940, qui menaçait d'utiliser la force contre la Roumanie pour obtenir la Bessarabie et les régions moldaves. Ces protocoles furent mis en œuvre sans difficulté véritable, sauf en ce qui concerne la Finlande (qui devait être sous influence soviétique), où se déroula la guerre d'Hiver. Ainsi, l'Union soviétique et l'Allemagne nazie se partagèrent une partie de l'Europe, sans que cela ne déclenche de réaction notoire de la part des pays occidentaux.

 

La bataille de France

Qui fut victorieuse pour l'Allemagne a principalement permis de repousser la menace d'une guerre sur deux fronts. Les Allemands étaient confiants qu'avant 1943, la Grande-Bretagne sera incapable d'accumuler le matériel nécessaire pour un débarquement. La Grande-Bretagne elle-même en redoute un.

 

La bataille d’Angleterre

Le seul moyen pour les Allemands de réaliser un débarquement, est d'obtenir même temporairement la supériorité aérienne. Ceci afin de couvrir de la puissante flotte britannique les vaisseaux allemands qui iraient débarquer. C'est l'enjeu de la bataille d'Angleterre. Cet objectif ne fut pas atteint. Alors que la bataille fait rage, Adolf Hitler ordonne pourtant dès le 21 août 1940la préparation des plans pour envahir l'Union soviétique : le 15 mai 1941 la Wehrmacht doit être prête pour l'invasion.

 

La Yougoslavie, la Grèce et Crète

Le 28 octobre 1940 débute la guerre italo-grecque. Mussolini prenant Adolf Hitler par surprise décide d'envahir la Grèce à partir de l'Albanie. Échec total, l'Allemagne doit absolument éliminer la menace d'une guerre sur deux fronts et intervient, car les Britanniques ont des accords d'assistance mutuelle avec la Grèce. Adolf Hitler sait très bien que si les Britanniques interviennent, les puits de pétrole de Ploiesti en Roumanie seront automatiquement exposés et à la portée des bombardiers britanniques décollant de Grèce. L'opération Barbarossa est menacée. Les divisions qui sont déjà en Roumanie et en Bulgarie sont donc utilisées pour l'attaque.
Le Blitzkrieg fonctionne à merveille en Yougoslavie et en Grèce. La Crète elle sera très coûteuse en parachutistes.
Du point de vue des plans d'Adolf Hitler, cette intervention a repoussé le début de Barbarossa, mais certains historiens sont d'avis qu'elle devait être repoussée tout de même car en mai des pluies diluviennes s'abattaient encore en Union soviétique. Est-ce qu'elle serait repoussée jusqu'au 22 juin comme elle le fut, on ne le saura jamais.

 

La décision de guerre

 

Plan d'origine des Allemands

 

 

La frontière entre l'Allemagne et l'Union soviétique fut calme pendant les deux années durant lesquelles le Danemark, la Norvège, la France et les Balkans furent envahis. Hitler a cependant toujours eu l'intention de briser le pacte avec l'Union soviétique pour l'envahir, et la décision fut prise dès le printemps 1940. Hitler croyait que les Soviétiques capituleraient rapidement après l'irrésistible offensive allemande. Hitler et le commandement allemand voulaient tirer les leçons de l'offensive de Napoléon, qui fut un échec car l'armée russe ne fut pas détruite à la frontière et put se replier. Conséquemment il décida de grandes manœuvres d'encerclement pour détruire l'Armée rouge dès le début de la guerre, qu'il prévoyait de gagner bien avant le terrible hiver russe.


Joseph Staline redoutait la guerre avec l'Allemagne, mais ne pensa pas une seconde que l'Allemagne pourrait débuter une guerre sur deux fronts, et donc fut réticent pour toute initiative qui puisse provoquer Adolf Hitler. Bien que l'Allemagne était en train de concentrer de vastes troupes à l'Est de Pologne, tout en opérant des vols de reconnaissance clandestins de l'autre côté de la frontière, Staline ignorait les avertissements de ses compatriotes et des services secrets étrangers, pensant que les Britanniques voulaient l'induire en erreur pour provoquer la guerre. Par ailleurs, la nuit même de l'invasion, les troupes soviétiques reçurent une directive explicite du maréchal Semyon Timoshenko et du général Georgi Joukov qui ordonnait (à la demande expresse de Staline) : « ne pas répondre aux provocations » et « ne pas prendre d'initiatives sans ordres spécifiques ». Par conséquent l'invasion allemande prit largement par surprise les militaires soviétiques, bien que Staline reçoive de son espion Richard Sorge tous les détails de l'attaque.

 

Étant donné que les archives soviétiques furent fermées durant la guerre froide, et que beaucoup d'archives russes demeurent toujours inaccessibles, les décisions et la stratégie du commandement suprême soviétique demeurent peu claires. Il y a une explication alternative pour le manque de préparation soviétique pour une stratégie défensive, qui est proposée par Viktor Suvorov, auteur quelque peu controversé. Son hypothèse repose sur un pré-positionnement des troupes en vue d'une stratégie offensive, Staline ayant secrètement décidé d'attaquer l'Allemagne qui l'aurait cependant pris de vitesse. Rejetée par la plupart des chercheurs et historiens, cette théorie a gagné le soutien de certains académiciens et historiens russes (Mikhail Meltyukhov, Vladimir Nevezhin, V. D. Danilov).

 

 



09/09/2012
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